Le pavillon des cancéreux de Soljenitsine fût mon premier contact avec la littérature russe, à l'époque je commençais à m'interesser vaguement à la Russie et à sa culture, en fait à l'ex-URSS j'avais la curiosité de savoir après tout ce qui pouvait bien se passer là bas, il ya bien des hommes non?
Un collégue de travail, russe d'origine, de mon père m'a alors recommandé ce livre pour m'initier à la culture russe et me donner envie d'aller plus loin.
Je dois dire que j'ai d'abord été désapointé par le titre "Pavillon des Cancéreux" difficile de faire plus glauque et ininteressant... ce n'est vraiment pas accrocheur !
Mais bon je ne sais pas si la plume de Soljenitsine est extra-ordinaire ou bien ces traducteurs ou les deux mais ce livre est un des meilleurs que j'ai pu lire, le style est intransigant, s'avale d'une traite et l'histoire est en fin de compte absolument fascinante.
Toute l'histoire se passe dans un pavillon de cancéreux, dans la russie continentale et nous présente une galerie de personnages haut en couleur comme autant de clichés de ce qu'on pouvait rencontrer en créatures humaines dans la russie soviétique du XXéme siècle. Tout les oppose et pourtant ils sont tous réunis autour d'un même combat celui du cancer. Car il s'agit bien là de savoir de l'homme du système au bagnard des goulags en passant par le mysthique ouzbek, l'ouvrier à la force collossale, l'étudiant, une radiologue, des jeunes gens et un soldat maussade,etc la force qui fait vivre chacun de ces gens et la lumière particulière de leur âme devant la perspective de la mort. Il s'agit bien d'un livre sur la volonté de vivre, la fureur de vivre, et elle revêt autant de visages que d'êtres humains.
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