Un polar à l'américaine finalement très classique, non dénué de défauts, mais qui présente l'avantage de vous embarquer et de ne plus vous lâcher, tant les talents de conteur de Connelly sont efficaces.
Le pitch : un journaliste solitaire et avide de scoop enquête sur la mort de son frère, ne croyant pas à la thèse officielle du suicide, et finit par intégrer la cellule spéciale du FBI chargée de débusquer un serial killer, les deux affaires paraissant liées.
Malgré les stéréotypes et quelques invraisemblances, la lecture du "Poète" se révèle très plaisante, en raison notamment de la capacité de Connelly à décrire de façon crédible les liens complexes qui unissent la presse et les agences fédérales.
D'autre part, l'auteur parvient à distiller quelques fausses pistes susceptibles d'entretenir le suspense, sans abuser de rebondissements WTF.
Même si le roman de Michael Connelly a pris un léger coup de vieux (notamment au niveau technologique), "Le poète" reste un classique du polar des années 90, âge d'or des serial killers sadiques et des profilers du FBI, qui se prolongera au cinéma et à la télévision dans la décennie suivante.