MA CRITIQUE PORTE SUR L'INTEGRALITE DE LA TRILOGIE que je viens de finir (en anglais). Et mon verdict à chaud est que c’est ... décevant.
Cela démarre plutot honnêtement pourtant. Quelques raccourcis un peu faciles mais rien de rédhibitoire. Les quelques idées concernant la nature de l’Univers, le voyage spatial etc... qui sont surtout developpeés dans le 3e volume sont même intéressantes. MAIS...
Les personnages sont plats et le deviennent de plus en plus à mesure que la serie avance. On ne s’interesse finalement jamais à la façon dont ils percoivent les enjeux de l’intrigue (s’agissant de la survie de l’espece humaine, on aurait pu s’attendre à un peu plus de réflexion). Ce qui nous mène au deuxième problème.
La deuxième moitié de la trilogie consiste essentiellement en un personnage qu’on decongèle à volonté pour qu’elle se fasse expliquer les évolutions de l’histoire par un personnage secondaire lambda (jamais développé), après quoi elle est recongelée jusqu’au chapitre suivant et rebelote. Pas de rythme, de suspense, de progression, juste une succession de dialogues où l’on découvre ce qu’il s’est passé pendant que l’héroïne dormait. Héroïne qui ne fait d’ailleurs jamais preuve d’une quelconque intelligence. D’où le plus grand mystère de cette trilogie : pourquoi oh mais pourquoi faire appel à elle pour prendre des décisions dont le sort de l’Humanité dépend !? Peut-on faire moins crédible ?
La dimension sociale passe complètement à la trappe : les transformations sont survolées au mieux, les réactions que l’auteur attribue à la « societé » face aux évènements sont toujours univoquement caracterisées par un manque total de nuance et souvent grotesques. J’aurais aimé ne serait-ce qu’apercevoir des factions s’opposer de manière dynamique sur les problématiques evoquées, plutôt que de suivre en longueur des personnages fantômatiques traverser l’intrigue sans trop savoir ce qu’ils sont venus faire là.
Pour moi, l'auteur est un bon spéculateur, mais ne maîtrise pas l'outil romanesque. On le sent perdre pied petit à petit dès le début du deuxieme roman. Le troisième, il est carrément en roue libre. Et c’est terriblement frustrant lorsque l’on pense au potentiel de ses idées.