Après avoir lu le dossier en pages annexes pour clore définitivement ce bouquin, finalement donc, comment résumer et analyser "Le Roi en Jaune"? Honnêtement, ce livre qui appartient au mouvement "symboliste" et "décadent" dont l'omniprésence de la couleur jaune (couverture, etc) renvoie directement au genre Italien "Giallo" (avec notamment Dario Argento en tête de proue) -et qui est en réalité le genre "Roman Noir" c'est bien compliqué tout ça- met en scène des nouvelles assez intéressantes au début, puis totalement en rupture avec le propos initial du livre. Jamais la promesse de l'horreur indicible n'arrive. A peine commencée, elle disparaît dans le début d'une nouvelle narration. Comme si Chambers nous donnait une friandise pour nous appâter sans jamais nous filer tout le paquet. Voilà la frustration à laquelle j'ai été confronté une fois le livre fermé.
Surtout, là où le bât blesse, c'est que ce "Roi en Jaune" était censé être la matrice du genre "horreur cosmique", dont Lovecraft plus tard en deviendra l'un des maîtres incontestés et dont visiblement, selon la légende, ce dernier s'en serait nettement inspiré. Vraiment, non. Franchement non. Ou alors très vite, de nuit, par un temps de brouillard et de dos. Quant à "True Detective". Encore une fois, non, ou vraiment si peu. Parfois les gens voient des références partout.