Les Chaussures italiennes par Maghily
Les Chaussures italiennes témoigne du réveil d’un homme de 66 ans, ancien chirurgien orthopédiste, qui vit reclus sur une petite île de la Baltique, héritée de ses grands-parents, avec pour seules compagnes une vieille chienne sourde, une chatte tout aussi décrépie et une fourmilière, qui a pris possession de son salon. Ses seuls contacts sociaux se résument au salut qu’il adresse quotidiennement à son facteur, un hypocondriaque qui l’horripile. Tout bascule le jour du solstice d’hiver, alors qu’il aperçoit, au milieu des glaces, une silhouette de vieille femme, luttant dans la neige avec son déambulateur. Qui est-elle et surtout, comment a-t-elle atterri là ? Il comprend que c’est Harriet, son vieil amour qu’il avait abandonné 37 ans plus tôt sans trop savoir pourquoi et hésite longuement avant de l’accueillir. Cette visite va le contraindre à sortir de sa léthargie et à assumer des responsabilités qu’il avait rejetées depuis très longtemps. Harriet est venu lui demander de tenir SA promesse.
Dans ce roman, Henning Mankell nous emmène dans un périple à travers la Suède et ses forêts enneigées. C’est aussi l’histoire d’une famille, atypique, qui (ré)apprend à tisser des liens, rompus depuis des années. Il y a une réelle poésie dans l’écriture de Mankell mais aussi dans sa description des relations humaines. Ses personnages sont touchants bien que parfois exaspérants.
Ce livre est aussi une leçon de vie, montrant que ce n’est pas parce qu’on a décidé de laisser son existence en suspens, qu’elle ne peut pas, d’un jour à l’autre, reprendre un cours normal et nous apporter son lot de surprises. Malgré des moments assez dramatiques, je trouve que ce roman est surtout porteur d’espoir et foncièrement optimiste.
J’ai été conquise par Les Chaussures italiennes et je me plongerai sans doute dans un autre roman de l’auteur. Pourquoi pas le premier volet de sa saga policière ?!