Vous pensiez que votre dernier dîner de famille était tendu parce que tonton Jean-Mi et cousin Kevin se disputaient pour une histoire de barbecue ? Bienvenue chez les Karamazov, où les querelles ne se règlent pas avec un débat sur la cuisson des merguez, mais plutôt avec des meurtres, des procès et des angoisses existentielles.
Dans ce roman-fleuve, Dostoïevski vous sert un cocktail explosif : un père abject, des fils torturés et un débat permanent entre Dieu, la morale et le chaos. C’est comme un épisode de Succession, mais en plus russe et avec plus de vodka.
Dimitri ? Un passionné borderline. Ivan ? Un philosophe en pleine crise existentielle qui donnerait une migraine à n'importe quel psy. Aliocha ? Le seul mec à peu près normal du groupe, et encore… Et puis il y a Smerdiakov, dont le rôle est à la fois discret et fondamental (et bien poisseux aussi, faut l’avouer).
Au programme : des trahisons, des amours impossibles, des crimes, des remords et des dialogues qui vous font vous remettre en question à chaque page. Dostoïevski ne se contente pas de raconter une histoire, il dissèque l’âme humaine à la manière d’un chirurgien qui aurait échangé son scalpel contre un encrier.
C’est dense, c’est puissant, c’est une introspection philosophique déguisée en saga familiale, et si vous en ressortez indemne, c’est que vous avez lu en diagonale.
Bref, une œuvre magistrale… mais à ne surtout pas lire lors d’un repas avec vos frères.