Les jeunes filles est un classique de la littérature française. Premier volume d'une série de quatre, il est écrit durant l'entre deux guerres.
Dans ce roman Henri de Montherlant ne met aucune intrigue en scène, il n'y a pas de début, il n'y a pas de fin. On entre dans ce roman comme on entre au milieu de la vie des personnages, chacun nous livrant leurs plus intimes pensées et pulsions. Ce livre est brûlant de passion et de désespoir. La bienséance de l'époque manque totalement et l'écrivain décortique scrupuleusement les relations contemporaines Homme / Femme.
Costal, le protagoniste, nous plonge au plein coeur de ses correspondances, avec trois femmes que l'on peut qualifier "d'amantes épistolaires", les trois relations sont abordées de manière différentes et englobent la complexité de l'amour et du non-amour. Chacune d'elle est différente, Costal, le célèbre écrivain, nous fera partager "sa méthode" pour être dans le coeur de toutes ses amantes. Pour lui les femmes sont toutes les mêmes et il les dévore comme il dévore leurs lettres.
Son amour aussi éphémère que la rédaction d'une lettre. Tantôt insupportable, tantôt adorable, dans ses conversations, il nous promène aux abords des thèmes, du bonheur, de l'amour, du libertinage, de la paternité, du désamour, du dégoût, de la pitié... Bref autant de thèmes que d'idées qui fustigent en chacun de nous.
On peut tous se reconnaître dans l'un des personnage, celui qui n'aime jamais, celui qui aime trop, celui qui découvre l'amour, celui qui aime religieusement et celui qui n'y croit plus.
Moi ce livre je l'aime à la folie..