Je sors retournée de la lecture de ce court essai et je vais sur-le-champ, après la rédaction de cette courte critique, m'emparer de ma plus belle plume pour écrire quelques mots à son auteur, Régine Detambel.
Je me suis sentie une telle proximité d'avec sa pensée que j'ai eu par instants cette sensation magique d'avoir entre les mains un discours qui ne s'adressait qu'à moi : oui, moi aussi la littérature (et plus tard, différemment, le cinéma) m'a sauvée, m'a tenu la tête hors de l'eau dans les moments de douleur, m'a divertie lorsque je m'ennuyais, fut toujours un fidèle compagnon qui m'a beaucoup appris et immensément consolée...
Je sais gré à Régine Detambel d'être parvenue à formuler des choses que je sentais confusément, qui me semblaient être le véritable rôle de la lecture (et de l'écriture) : évader, panser, faire penser, faire grandir.
Un essai remarquable, documenté, enthousiasmant, passionné, habité par une fougue communicative qui me donne envie de devenir, à mon tour, bibliothérapeute !
Enfin, ces quelques mots merveilleux, de Victor Hugo qui parleront sans doute à beaucoup d'entre nous ici : "Impossible d'admirer un chef-d'oeuvre sans éprouver en même temps une certaine estime de soi. On se sait gré de comprendre cela. Il y a dans l'admiration on ne sait quoi de fortifiant qui dignifie et grandit l'intelligence. L'enthousiasme est un cordial."