Les Métamorphoses m'ont toujours laissé un peu dubitatif. Certes, c'est un splendide texte passant en revue tous les mythes de la mythologie gréco-romaine, de la fondation du monde, jusqu'à l'empereur chéri de l'auteur : Auguste.C'est superbement traduit (le latin, ça va 5 minutes), ça se lit tranquillement, en livre de chevet. Chacun préfèrera sa période (personnellement la création du monde).
Mais Ovide n'a pas la flamme sacrée. Et ça se ressent à la lecture de son œuvre. Il n'a pas le souffle d'un Homère ou la foi d'un Virgile.Tout est fait pour chanter au final la gloire d'Auguste. Une vision bien simpliste de la propagande, même pour l'époque, mais passons, l'Enéide chante bien la gloire de Rome.
Le vrai problème que j'ai avec les Métamorphoses, c'est qu'Ovide n'en croit pas un mot. Il ne croit ni aux mythes fondateurs, ni aux Dieux (Ce n'est qu'une impression personnelle mais je suis persuadé qu'Ovide était athée). En conséquence, tous ces mythes sont teintés d'une légère ironie, d'une nonchalance parfois quasi agaçante pour le lecteur féru de mythes et légendes que je suis. De part la distance établie entre le mythe et l'auteur, par corolaire, une barrière invisible se ressent entre le mythe et le lecteur.
J'ai du coup du mal à m'immerger dans le "récit".
Enfin, à lire quand même, ça reste une langue délectable.