Annonciateur du fameux Ubik qui ne sera écrit qu'en 1966 (publié en 1969), Les Pantins Cosmiques n'est qu'un livre de jeunesse, son troisième, écrit en 1953 (publié en 1957) et pourtant il réunit déjà tous les thèmes que l'on trouvera dans le reste de sa bibliographie. L'histoire c'est celle de Ted Barton qui revient dans la petite ville de son enfance et qui ne la reconnait plus. En vingt pages la péripétie est posée, les 160 autres nous en livreront d'avantage. C'est la force du roman. Etre court mais nous mener par le bout du nez en enchaînant bizarreries et autres mystères. K.Dick ne donne la dernière pièce du puzzle qu'en fin de récit.
Mais contrairement à Ubik l'auteur finit par nous donner toutes les réponses. Le roman, misant d'abord sur le mystère, finit par jouer sur l'immensité de son thème :
une réalité manipulée servant d'arme dissuasive pour des Dieux en plein conflit, et l'homme au milieu de tout ça, comme un pantin, comme une fourmi subissant cette guerre aux dimensions infinies.
Le seul défaut peut-être : des derniers chapitres un peu bordéliques et une fin trop abrupte. Mais à part ça, ça reste très bon.