Huis clos mystérieux au ton souvent acide. On le lit comme on verrait une pièce de théâtre.
Merle reprend son thème de l’individu face au groupe comme dans Malevil et fait se confronter les quinze personnages à un purgatoire dans lequel se pose la question de la présence ou l’absence de Dieu. Coincé au ciel, on prie le « Sol » de nous aider. Mais en bon jouet du destin, on ne peut se fier à rien et la « Roue du temps » tourne inexorablement pour des passagers privés de bien matériels et de repères spatio-temporels.
Réflexion philosophique et spirituelle inspirée de « La Roue du Dharma » (emblème représentant la doctrine bouddhiste et la transmission des préceptes du Bouddha sur le chemin de l'éveil), le roman joue avec nos nerfs autant qu’avec ceux des passagers archétypes du monde occidental en perte de repères et en demande de réponses qui devraient venir d’eux-mêmes plutôt que de l’extérieur.