Je commençais ce gros pavé en me frottant les mains ! Je partais enfin sur la trace de cette baleine légendaire. A nous deux Moby Dick !
Les premiers chapitres sont très prometteurs. Le narrateur me plaît : tout comme moi il est novice dans la chasse à la baleine. L'ambiance se met doucement en place, on attend pour embarquer mais ça sent déjà le poisson et la sueur de marin. On est prêt ! On veut partir ! Que le Péquot largue enfin ses amarres !
Le bateau prend le large et voilà que le ciel s'obscurcit. Le récit tangue, certains passages me donnent le mal de mer. L'histoire se voit entrecoupée de chapitres qui brisent mon élan : des cours de cétologie, d'histoire de l'art, de théologie, de dépeçage de cachalot et j'en passe. Je m'ennuie. Je me retrouve sur une mer d'huile..
Le narrateur, mon compagnon de la première partie du livre, a du prendre un canot de sauvetage car je ne le retrouve pas sur le bateau. Melville l'a remplacé...
Je trouve le temps long, je n'ai plus envie de continuer cette chasse épuisante, la terre ferme me manque. Mais bon je ne peux pas abandonner alors je rame pour finir ce bouquin.
Mais elle est passée où cette grosse baleine ? J'ai fait plusieurs océans, des centaines de pages et toujours aucun matelot qui crie depuis la grande Hune : « Elle souffle ! ».
Je suis à bout de force et voilà que ce cétacé maudit pointe le bout de son museau (oui j'ai peut être sauté quelques passages sur la morphologie de cette bestiole...). Je la hais ! j'ai envie de lui planter un harpon dans la tronche ! Qu'on en finisse !
Enfin je rentre au port. Je suis exténué. Que je le veuille ou non, cette histoire m'aura marqué. Je ne regrette rien mais dorénavant, je serai sur mes gardes avant d'embarquer dans une nouvelle aventure.