Je n’y peux rien si mon paradis est le couple, le duo, le paire.
Même si le dénouement m’a déçue (je l’aurais souhaitée plus acide), je dois bien avouer que j’ai beaucoup aimé le premier roman « best seller » de Manon Ventura paru en 2021. Enfin une héroïne folle d’amour, enfin les rôles traditionnels inversés, et avec quel brio, quel humour et quelle finesse psychologique ! Et que de références culturelles émaillent joliment « Mon mari ».. J’ai trouvé cela si réjouissant et si moderne !
Nous avons besoin d’une ambiance tamisée pour préserver l’atmosphère romantique de notre salon. Je suis persuadée que l’intensité de l’éclairage a contribué à éloigner mon mari de moi sur le canapé ces derniers temps.
Le lecteur va suivre une semaine complète dans la vie d’une femme, pas n’importe laquelle, une femme folle amoureuse de « son mari » (le mot est répété avec gourmandise comme un mantra tout au long du texte) avec qui elle est mariée depuis 15 ans et a deux enfants. Mari comme enfants ne sont jamais nommés, à la différence des amis, ex et amants qui gravitent autour de la narratrice. Comme s’ils étaient vidés de leur identité, changés en « types » littéraires chargés seulement de porter l’Idée. Pour autant, et malgré cette absence de prénom, Maud Ventura caractérise fort bien celui qui donne son titre au texte, ce qui m’a paru un vrai tour de force.
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