On va dire "c'est machiavélique, mécanique bien huilée, blablabla". On se retrouve avec une histoire dont on comprend les ressorts à la moitié du livre, et là je me suis dit "booaaaf, purée, c'est ça, mais que c'est nul !". Je comprends qu'Almodovar ait adapté l'histoire en film, vu comme il travaille depuis des années sur les genres "bons" ou "mauvais" ("todo sobre mi madre" semble être un des films les plus proches sur ce sujet). Mais là ça ne tient pas la route. Ca va bien de créer des pièges horribles à la "Seven" ou "Old Boy" mais quand même, faut que ça tienne sur au moins trois pattes sinon on ne va pas arrêter de se dire "non, pas possible, pas possible, c'est trop nul". Fernando Marías entre autre a écrit là dessus des ouvrages bien plus effroyables parce que bien plus... réalistes, malheureusement bien plus inspirés de pratiques passées et présentes de pouvoirs, d'oppressions non individuelles mais bien structurelles, "systémiques". La terreur de cette captivité ne tient pas ici, sans spoiler, donc je m'en arrête là. Et je parle même pas des sous-entendus un peu dégueux qui voient les transitions comme des monstruosités charcutières. C'est un livre qui date, certes, mais qui marque quand même une vision de la chose complètement nécrosée à ce sujet, désolé...