...qui se croisent sans se rencontrer vraiment.
Je regardais les prix littéraires passés quand je suis tombé sur ce petit roman. L’accroche m’avait bien plus, cette histoire de yaourts fantômes dans le frigo.
Tout de suite on voit un style bien présent qui donne du relief à une histoire qui tout de même a du mal à démarrer. Au deux tiers on comprend la structure du roman, décomposée en 3 temps, les deux premiers décrivant chacun des deux personnages et le dernier la potentielle rencontre (le procès et le lettre). C’est au 3e temps que l’on est un peu déçu du choix de l’auteur pour terminer son roman. Parti d’un fait divers piquant la curiosité, il a finalement fait le choix de simplement (mais brillamment) décrire deux solitudes dans un Japon d’après guerre.
Malgré l’exotisme du récit, on reste sur sa faim. On n’apprend pas tellement plus sur ce pays et les deux personnages restent fades (je pense que c’est volontaires de la part de l’auteur qui voulaient des caractères assez plat, presque effacés par le temps). Le risque dans ce genre d’histoire c’est de perdre le lecteur dans un ennui teinté de nostalgie et de tristesse. Pour allez plus loin dans ce récit il aurait fallu creuser beaucoup plus le passé des personnages pour leur donner plus de matière; difficile à faire dans un roman d’une centaine de pages.