Before I can live with other folks, I've got to live with myself

(Lu en VO)
Je ne sais pas si j'ai réellement un penchant pour les récits initiatiques, ou si les ouvrages que je croise au non-hasard de ma route sur Sens Critique sont simplement marqués par la clairvoyance de mes éclaireurs.
Peu importe en fait.
C'est juste. C'est frais. C'est touchant. C'est surtout d'une pureté, d'une sincérité dans l'écriture qui touche en plein dans le mille. Oui, tu sais, là ou palpitait il y a pas si longtemps que ça ton petit coeur de gamin de 10 ans. Ben Pif ! En plein dedans !
La peinture de l'Alabama des années 30, de la ségrégation tout-ça tout-ça, c'est bien. Mais, ce qui est vraiment fort, ce qui résonne dans nos petits cerveaux de bulots internétisés, c'est que l'initiation, l'enseignement des valeurs, et l'éducation sont des thèmes terriblement modernes.
A tel point que tous les esprits étroits pleurant sur les adoptions monoparentales une jolie bible sur le coeur, devraient prendre quelques heures de leur temps paroissial pour lire ce livre.
Ce n'est qu'une fiction, acoustiquai-je ?
Et bien je m'en fous répond-je.
Je m'en fous parce que Harper Lee a été élevé par son Atticus.
Je m'en fous parce que quand je lis ce livre, je me dis que le peu que je connais d'elle vaut déjà tellement plus que ces donneurs de leçons à l'ostie ramollie.
Alors juste Merci Harper, Merci Truman, et surtout... Merci Atticus...