Cette fois-ci, Amélie Nothomb nous sert un de ses romans autobiographiques et comme d’habitude, l’avantage est que ça se lit vite (2h pour celui-là). Dans le pitch de la maison d’édition, l’auteure mets en avant le rapprochement temporel de « Ni Eve ni d’Adam » avec « Stupeur et Tremblements » mais j’ai largement préféré ce dernier.
La colonne vertébrale du récit est donc son histoire d’amour avec un Tokyoïte qu’elle rencontre via les cours de français qu’elle dispense. La difficulté avec ce livre, c’est que je ne partage pas du tout le point de vue de l’auteure sur l’amour et le mariage. Quand soi-même on est mariée, et qu’on y croit, il n’est pas toujours agréable de lire que le mariage casse la magie de l’amour et qu’à partir de ce moment-là, la relation ne fait que s’enlaidir. Ça, c’est le discours d’Amélie Nothomb.
Quand on lit les récits autobiographiques d’Amélie Nothomb, il faut être habitué à ses gémissements de bonheur pour à peu près tout et n’importe quoi (manger un kaki ou se geler les miches dans la neige). On se demande si elle n’en fait pas toujours un tout petit peu trop. Il faut dire que la manière poétique avec laquelle elle décrit tout ce qui l’entoure ne me touche pas. Et surtout, j’ai souvent l’impression qu’elle n’est pas humaine, qu’elle vit tout plus intensément que tout le monde. Et je me sens alors inférieure à elle à ne pas ressentir les choses comme elle.
Mais ce livre aura au moins eu l’intérêt de me donner envie de monter le mont Fuji et d’aller visiter l’île de Sado.