Le personnage principal, Oblomov (qui a inspiré le néologisme d'oblomovisme), est un rentier vivant à Saint-Pétersbourg et qui passe ses journées entières au milieu de son divan. Si au début, on a tendance à se dire qu'Oblomov n'est qu'un paresseux effrayé par le monde extérieur, on se rend compte petit à petit que ce qui caractérise ce personnage est surtout une grande humilité et une forte conviction de vivre tranquillement sa vie. Il n'a en fait aucune prétention de la vie, aucune ambition et les bonheurs sont pour lui aussi fatigants que les malheurs.
Oblomov se heurt à l'incompréhension de pratiquement tous ses amis qui ont un jugement assez étroit sur son choix de vie.
Même si le thème du livre peut se résumer assez facilement, le roman est très riche et très rythmé avec une écriture savoureuse car l'humour ne manque pas à l'auteur. Il faut dire que j'ai adoré tous les dialogues entre Oblomov et son valet, Zachar, qui sont selon moi d'un comique terrible. J'avais l'impression de les voir à chaque fois comme dans une pièce de théâtre car ils se suffisaient à eux-mêmes.
Très heureuse découverte donc cet « Oblomov », roman plein de philosophie et d'humour.