You can't win : la voix de la prophétie(1926)
Jack Black n'est pas à proprement parler un écrivain, on sait peut de chose de lui si ce n'est que ce livre serait son autobiographie. Son témoignage de repenti. Plus tard décliné par une flopée d'artistes –et même Johnny Halliday, qui l'eût cru ?, devant les portes de pénitencier. Excluons donc la dimension morale de l'œuvre de Jack Black. Pour s'attaquer à la surface : Jack Black est le prototype du voyou comme on se l'imaginera pendant une bonne moitié du XXème siècle (rappelez-vous les 400 coups de Truffault...). Un bon petit garçon qui tourne mal. Un bon petit garçon qui doit apprendre à se débrouiller seul et qui cherche à vivre sa vie, qui rêve d'idépendance et de voyages. De valises en cuir tamponnées de cartes postales. De grands impers grisâtres. Et pour cela il est prêt à tout et encore plus à s'éviter l'adolescence, entrer dans les combines d'escrocs, partager un feu de camp avec des « Okies » : vivre la vie de hobo.
C'est en vivant chichement de rapines diverses, en comptant ses sous, les claquant le reste du temps, en jeu, alcool, putes que sa vie s'égrène. Rythment sa vie des préoccupations essentielles, trouver de l'argent pour manger, se vêtir. Sa journée commence toujours par un état des lieux de sa monnaie en poche.
Jack Black n'est pas un écrivain, c'est le témoin. Celui qui dit : ne faites pas ce que j'ai fait. Celui qui revient de l'enfer, avant d'y disparaître à nouveau – il se serait suicidé en 1932. Celui qui, pourtant, n'aurait jamais pu s'écouter.