Vu en évidence à la bibliothèque, je me laisse tenter par Modiano, évidemment intéressé par l'obtention du Nobel tout proche. Je me demandais ainsi pourquoi je n'avais a priori jamais été intéressé par le personnage et dont je n'ai d'ailleurs jamais vu personne en train de lire ses oeuvres.
Fleuron de la rentrée littéraire 2014, pour que tu ne te perdes pas dans le quartier est une sorte de vaste déception pour un profane de l'oeuvre de Modiano. J'ai pu y découvrir un roman à tiroirs, multipliant les époques et posant des questions, des intrigues et des personnages en les abandonnant aussi sec, tout en se refusant à faire une fin digne de ce nom.
Je suis peut être passé, à côté, c'est ce que j'essaie de me dire, et peut être retenterais un autre roman de Modiano, mais cette entrée en matière m'a clairement laissé de marbre, d'autant que, si le style est fluide et se lit bien, je n'ai pas retrouvé la magie des mots que l'on m'a vendu dans les pages livres du Monde. Son succès est donc pour moi une énigme, et je considère l'ouvrage comme un petit passe-temps qui a meublé un midi et un voyage en train, mais les 150 pages me laissent clairement sur ma fin. La petite nouvelle de Jean Christophe Rufin que je découvre à la suite m'a ainsi beaucoup plus captivé en trois pages.