Courte et belle histoire optimiste qui change de la plupart de mes lectures souvent tragique.
Giono, que je découvre ici, nous raconte l'histoire de Panturle, dernier habitant d'un hameau tombant en ruine, planté dans la terre crevassée de la provence qui s'étend dans l'arrière pays, étendues mornes et rudes au pied de la montagne de Lure. Panturle est a l'image de cette terre en automne : rude, crevassé, sauvage. La terre, elle, est parcourue par un vent qui déssèche le sol, froid et vif, ondulant la lande basse, poussant les nuages gris qui s'accrochent à la terre. Panturle, lui, le chasseur, y écorche le renard, plonge ses mains dans les entrailles encore chaude de la bête, prépare son repas, solitaire à présent : Le forgeron du hameau est partis rejoindre le fils ailleurs. Il restait bien la Mamèche, mais elle a disparue un soir. Et sa disparition a amené la femme. La femme a précipité Panturle vers la vie, le sens de la terre fertile, Le blé dorée chassant la lande sauvage.
Une belle histoire écrite par une main qu'on devine proche de la terre et de l'homme, loin d'une nostalgie rurale ou d'un idéalisme pastorale, surement irréaliste mais potentiellement véritable.