Le romantisme allemand du XVIIIe siècle, généralement c'est un protagoniste avec des tourments, des tourments et des tourments, le plus souvent à cause d'une fille. Comme par exemple, ce pauvre Werther qui se suicide à cause d'une certaine Charlotte (non mais franchement il était con ce Werther ; pourquoi s'emmerder avec une fille alors qu'il y en a plein d'autres sur cette planète ???) dans le roman de Goethe "Les Souffrances du jeune Werther".
Dieu merci, notre héros ici n'est pas aussi con que Werther. Certes une fille lui a très sérieusement tapé dans l’œil, mais il a l'intelligence de ne jamais se prendre la tête. Un violon, un peu d'amour et d'eau fraîche suffisent à le rendre heureux et à le faire partir à l'aventure sur les routes.
L'ensemble n'est jamais profond mais compense par le fait qu'il n'oublie jamais d'être dynamique ; ce qui fait qu'on suit avec plaisir les aventures souvent mâtinées de heureux hasards du "propre à rien", mené par la plume efficace et légère de Joseph von Eichendorff que je croise pour la première fois. "Scènes de la vie d'un propre à rien" est une oeuvre littéraire, romantique mais sans prise de tête, qui se lit agréablement du début jusqu'à la fin.