Dans plusieurs de ses ouvrages, ce brave Stephen King arrive à me prendre aux tripes. Je vous explique avec un exemple simple: nous sommes un soir de la semaine, minuit approche, je me lève tôt le lendemain et alors que je devrais dormir du sommeil du juste pour être en forme ("travailler de toutes ses forces pour gagner de l'argent pour son patron" comme le dit si bien Monsieur de Mesmaeker) je suis encore plongé dans ce foutu bouquin qu'est Simetierre.
Bien qu'il ne soit pas le meilleur livre du monde, ce récit me scotche (dans le sens "coller", je précise) toujours de façon assez spectaculaire. Lors de certains passages, je suis tout simplement incapable d'interrompre ma lecture de mon plein gré et malheur à celui ou celle qui ose alors me déranger.
Simetierre, c'est l'histoire d'une petite famille aménageant dans le Maine (Stephen King oblige), dans une grande maison située entre une route particulièrement fréquentée et un vaste territoire mystérieux, mêlant prairie et forêt. Il y a le papa, Louis, la maman, Rachel, et les deux loupiots, Ellie et Gage. A peine arrivé, ils font la connaissance d'un couple âgé et bienveillant, les Crandall, qui vont leur faire découvrir la région, dont le fameux "Simetierre", un coin charmant ou les enfants du coin enterrent leurs animaux.
Difficile de décrire la suite du livre sans vous gâcher la découverte (non, je n'expliquerai pas non plus le titre de cette critique) alors sachez seulement ceci: si le lieu mis en vedette dans le titre se présente à nous assez rapidement, la suite de l'histoire prend un rythme beaucoup plus posé par la suite (comprendre: avec divers événements paranormaux et inquiétants, c'est un Stephen King, les enfants) avant de subir un gros coup d'accélérateur dans son dernier tiers. Si c'est surtout dans cette partie du livre que se trouvent les séquences les plus fortes (dont notamment une qui a marqué durablement le jeune de 15 ans que j'étais lors de sa première lecture), le début et le milieu de ce récit ne sont pas non plus en reste.
Pour conclure cet avis subjectif, j'ai conscience que ce livre n'est pas exempt de quelques défauts. Les scènes de vie de la ch'tite famille se montrent ainsi un poil clichées, et, Jud Crandall excepté, les personnages secondaires sont inexistants ( là c'est un défaut car Louis, Rachel et compagnie ne bénéficient pas du charisme des Torrance pour compenser). Enfin, si la fin est plutôt bonne, elle se montre malheureusement particulièrement frustrante!
Un très bon livre, même si vous enverrez l'auteur au diable quand sonnera le réveil.