Où le narrateur apprend que les abeilles ne butinent pas que les fleurs.
Ce tome étant contenu, dans la version que j'ai lue, avec celui de la prisonnière, ma critique vaut pour les deux.
Toujours aussi savoureusement bien écrit, on sent ici le narrateur grandir, murir, se battre contre lui même, ses sentiments et quelques fois sa mauvaise foi, découvre les affres de la jalousie et les mœurs qui lui sont étrangers..
Valsant avec le salon Verdurin, Monsieur de Charlus, et surtout Albertine, Proust nous offre le portrait ciselé de la passion dévorante et de la jalousie.
Drôle lorsqu'il s'attarde sur "les De Charlus", touchant lorsqu'il parle de son Albertine bien aimée. Il se retrouve incapable de l'aimer, justement, correctement.
La lecture est de plus en plus agréable et fluide, comme finir par apprendre une langue étrangère. La dernière page du tome 5, La Prisonnière, laisse l'action en plein envol, exigeant du lecteur une lecture immédiate de la suite.