4ème étape proustéenne.
La lecture est la continuité des 3 premiers tomes de l'ensemble A la recherche du temps perdu :
- mon regard sur Du côté de chez Swann,
- celui d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs,
- et le précédent sur Le Côté de Guermantes.
Sur le même principe, le livre vu selon les 2 "thèmes" utilisés précédemment.
Le style Proust
Sodome et Gomorrhe est emblématique d'A la recherche du temps perdu.
- les mondanités aristocrates, théâtres de moqueries et de futilités, y prennent encore une place prépondérante. Le sens et l'histoire sont donc très accessoires. Le plaisir et le déplaisir auront donc la même source : savoir profiter - ou pas - du temps qui passe, tel qu'il nous est conté sans plus d'aspérités ;
- les phrases s'étendent (avec un record de 900 mots pour l'une d'entre elles !) mais toujours dans un style d'une richesse incroyable et magnifiquement imagées.
L'humanisme chez Proust
Ce roman est surtout l'opportunité pour l'auteur de :
- reprendre ses thématiques favorites : le temps bien sûr ainsi que le combat dreyfusard et les brimades subies par les juifs (dont on ne sait jamais si elles sont légitimées ou pas par l'auteur...),
- aborder des thèmes jusqu'ici suggérés dans les ouvrages précédents : l'homosexualité des hommes (M. de Charlus) comme des femmes (Albertine) mais également la jalousie de l'auteur (et autres émotions douloureuses).
Bref
Un livre pour les amateurs de Proust (que j'avoue ne pas être) :
- qui a le mérite d'offrir des facettes inhabituelles,
- même si les soirées de Madame de Guermantes et consoeurs m'ont semblé une purge infinie.
En somme le roman le plus compliqué d'A la recherche du temps perdu.