Ce roman m'a lassée. La personnalité et l'histoire de William Stoner n'ont pas éveillé mon intérêt. Seul l'étrange tempérament d'Édith est parvenu à susciter ma curiosité, mais elle n'a, hélas, duré qu'un temps : le temps que je me rende compte de la psychologie caricaturale de chacun des protagonistes : une épouse gratuitement méchante, un personnage central fondamentalement débonnaire, voire bonne poire.
Ce livre m'a déçue par le manque de réponses qu'il apportait : j'attendais des clarifications quant à la psychologie d'Édith ou encore quant aux rapports entre Lomax et Charles Walker, l'auteur ne les a pas fournies.
J'ai deploré un ennui systématique lors des discours pédagogiques de Stoner, qui m'ont paru lents et inutilement pompeux.
Certaines formulations m'ont par ailleurs fait grincer des dents : "Stoner quitta ce bureau et, pendant les vingt années qui allaient suivre, aucun de ces deux hommes n'adressera la parole à l'autre." (p. 240)
Enfin, la mise en avant d'Anna Gavalda - traductrice -, dont le nom apparaît dans une police aussi grande et une couleur plus vive que celle qui a été employée pour le nom de l'auteur, m'a paru pour le moins inconvenante.
Un roman à côté duquel je suis passée, en grande partie à cause de sa fadeur, même s'il n'est pas à proprement parler désagréable à découvrir...