Le tome 4, bien qu'écrit beaucoup plus tard, restait dans la même veine que les trois précédents : on retrouvait des personnages de la même trempe, des intrigues bien foutues, des rebondissements excellents, une psychologie intéressante et détaillée, une alternance de point de vue entre les différents groupes en présence...
Et puis le 5. Ben le 5, c'est juste au mauvais livre de science-fiction, qui n'a aucun lien avec les précédents. On retrouve l'intrigue boiteuse de Trevize et de ses potes, et surtout, cette absurde histoire de vérifier la vérité de son choix en allant trouver la Terre. C'est mince, et on sent que c'est du pipeau, parce que le scénario, déjà branlant, s'écroule à la fin du tome.
Le personnage de Trevize, loin d'être brillant, est juste horripilant au possible, et ses disputes de bac à sable avec Joie sont infernales. Pour peu qu'elle n'ait pas été avec Pel, ils auraient fini au pieu ces deux-là, à se tourner autour comme ça. Son hostilité envers Fallom frise le ridicule, et son caractère soupe au lait revient tout le temps sans que ça apporte quoi que ce soit à l'histoire.
Les difficultés qu'ils rencontrent ne présentent aucune surprise et sont mal menées, bâclées, pas correctement expliquées. Et par-dessus le marché, il nous assomme avec des descriptions techniques sur l'espace, le vaisseau etc.
Je lui laisse le fait d'avoir terminé le cycle de manière plus nette que le 4, qui était encore trop ouvert. Et la plaisir que ça nous laisse d'arpenter une dernière fois la Galaxie d'Azimov, si riche et si bien conçue. Le reste, en revanche, il est à jeter.