Tout le bleu du ciel est un roman très doux dans sa façon d’aborder des sujets graves, mais il tombe pour autant dans les deux travers qui menacent ce genre de livres : le pathétique à outrance, et le relativisme exagéré de type ‘feel-good’. Mélissa Da Costa nous livre une histoire touchante, souvent douloureuse, mais qui s’attache au demeurant à pointer la beauté et l’espoir de toute situation. Les personnages sont attachants, et le développement de leur relation est réaliste.
Oui, les 838 pages n’échappent pas à d'horribles longueurs. L’autrice a ponctué son œuvre de citations et de plusieurs éléments qui font lever les yeux au ciel lorsque l’on n’est pas sensible aux bons sentiments un peu naïfs et aux poncifs de la littérature de développement personnel. La plume n’est pas bouleversante, loin de là, elle est beaucoup trop poussive. Il fallait pourtant bien s’y attendre au vu du thème et du ton du roman. Mais je dois admettre que c’était moins pénible qu’escompté. Je m'attendais vraiment au pire, ayant lu le résumé.
Si l’on se sent capable de fermer les yeux sur les travers - avérés - de ce roman, on appréciera le dernier voyage de ce duo improbable, s’enrichissant d’une belle aventure humaine égrenée dans les paysages somptueux du sud de la France, qui nous évoque des thèmes aussi variés que notre lien à la nature, l’acharnement thérapeutique, le deuil, les ruptures amoureuses et la famille.