Ca faisait un bon moment que je ne m'étais pas risqué à lire un roman d'Harlan Coben, un auteur qui avait su me séduire à une époque, mais dont les intrigues hyper redondantes ont eu tendance à me lasser progressivement.
Après deux ou trois ans de sevrage donc, je ne peux pas nier avoir pris du plaisir dans ma lecture, ce qui reste quand même le point principal, et expliquera ma note indulgente.
Coben n'a pas son pareil pour croquer des héros simples mais attachants, des méchants cruels et savoureux, au cœur de situations intrigantes, sans oublier d'esquisser au passage sa vision de l'Amérique contemporaine.
Le problème, c'est que l'auteur américain répète inlassablement les mêmes canevas à chaque roman (il en a déjà écrit une trentaine) : on retrouve ainsi, une nouvelle fois, le fameux crime inexpliqué survenu des années plus tôt, la sempiternelle disparition d'un proche, sans oublier le protagoniste qui dissimule un lourd passé.
Bref, de la littérature policière commerciale, dont on connaît les recettes par cœur, et qui rebutera donc les lecteurs les plus exigeants.
Mais dans ce registre de pageturner facile à lire dans les transports en commun, Harlan Coben reste à mon goût l'un des meilleurs artisans.