Si tu pensais que travailler dans un vignoble était synonyme de vendanges joyeuses et de dégustations au coucher du soleil, Un vent de cendres de Sandrine Collette est là pour te rappeler que certaines terres cachent bien plus que des pieds de vigne… et que les secrets ont parfois un goût de cendre.
On suit Camille, qui débarque avec son ami dans un domaine viticole isolé où le travail semble aussi rude que l’ambiance est pesante. Entre le propriétaire mutique, le frère étrange et un passé trouble qui plane sur le domaine, le malaise s’installe doucement… jusqu’à ce que l’angoisse prenne totalement le dessus.
Là où Sandrine Collette excelle, c’est dans cette atmosphère poisseuse, cette tension qui s’installe lentement mais sûrement, jusqu’à ce qu’on sente qu’un drame est inévitable. L’écriture est fluide, immersive, et chaque détail du quotidien transpire une menace sourde, comme une tempête qui approche sans qu’on sache d’où elle va frapper.
Le hic ? L’histoire met du temps à vraiment décoller, et certains personnages restent un peu flous. L’intrigue joue beaucoup sur l’ambiance, mais parfois au détriment du rythme. Le final est intense, mais le chemin pour y arriver manque par moments d’impact.
Bref, Un vent de cendres, c’est un thriller rural étouffant, où l’angoisse s’infiltre lentement comme une fumée invisible. Une lecture qui se savoure pour son atmosphère oppressante… mais qui aurait peut-être mérité un peu plus de feu sous les cendres.