Hanta travaille depuis trente cinq ans sur un presse mécanique. Il presse des vieux papiers, des journaux mais aussi des livres rares et des reproductions de grands maitres. La fréquentation de ces trésors de papiers l'instruit. Il fait de ces ballots de papiers des œuvres d'art pour essayer de donner une seconde vie à ces trésors mis au rebut. Il cache au cœur des papiers sales des livres rares et il place des reproductions d’œuvre de manière à créer un musée éphémère.
On suit cet homme solitaire dont les compagnons sont les souris et les auteurs qui l'ont instruit presque à ces dépend.
Ces pensée sont sombres mais aussi d'une cruelle lucidité. On plonge avec lui dans les bas-fonds, dans la honte et dans le sordide.
Mais un jour il visite une presse à papier moderne et aseptisée. Les ouvriers travaillent en pleine lumière et à défaut de bière boivent du lait et du coca.
"Quelle horreur ces litres de lait qu'on buvait au travail alors que chacun sait qu'une vache préférerait crever de soif plutôt que d'en avaler une gorgée."
II s'en suit alors une réflexion sur la modernité et sur les progrès qui déshumanisent le travail.
Cette fable noir n’est pas dénuée de sensibilité. Les personnage, malgré leurs hontes et leurs maladresses, sont très émouvants.