Si tu pensais que la Seconde Guerre mondiale avait déjà été racontée sous toutes les coutures, Vie et Destin de Vassili Grossman est là pour te prouver qu’il restait encore un chef-d’œuvre absolu à écrire dessus, un livre qui te happe, te broie et t’ouvre les yeux d’une façon que tu n’oublieras pas.
L’histoire ? C’est une fresque immense, un kaléidoscope humain où se croisent soldats soviétiques, prisonniers de camps nazis, intellectuels écrasés par le stalinisme, mères désespérées et héros anonymes pris dans la tourmente. Au centre : la bataille de Stalingrad, mais surtout la question essentielle de ce qui fait l’homme face à l’inhumanité.
Le gros point fort ? C’est un livre d’une puissance incroyable. Grossman ne raconte pas la guerre, il la fait ressentir. Chaque personnage, qu’il soit un général ou un simple civil, est traversé par des dilemmes moraux qui te laissent K.O. L’écriture est d’une justesse hallucinante, à la fois implacable et terriblement humaine, et certaines scènes sont d’une intensité rare.
Le hic ? C’est massif et exigeant. Avec sa multitude de personnages et son ambition totale, le roman demande un effort de concentration. Ce n’est pas une lecture de plage : c’est une plongée brutale dans le XXe siècle qui peut être aussi éprouvante que fascinante.
Bref, Vie et Destin, c’est un monument de la littérature, une réflexion bouleversante sur l’homme face aux totalitarismes et à la guerre. À lire si tu veux une fresque magistrale qui t’habite longtemps… mais sois prêt à y consacrer du temps, car Grossman ne fait pas dans le roman express.