Si tu pensais que les récits sur le deuil étaient toujours sombres et accablants, Vous n’aurez pas ma haine d’Antoine Leiris est là pour te rappeler qu’on peut aussi répondre à l’horreur avec une force bouleversante et une écriture d’une simplicité tranchante.
L’histoire, c’est celle d’un homme qui perd sa femme, Hélène, dans l’attentat du Bataclan en 2015. Plutôt que de sombrer dans la colère et la haine, il choisit de se tenir debout pour son fils, pour lui-même, et surtout, de ne pas laisser la violence dicter sa réponse. C’est un récit intime, brut, sans fioritures, où chaque mot pèse lourd et où la douleur affleure à chaque page.
Le gros point fort ? C’est un texte d’une puissance rare. En à peine 150 pages, Antoine Leiris capte l’indicible et le transforme en une déclaration d’amour et de résilience. Pas de pathos excessif, pas de discours grandiloquent : juste un homme qui met des mots justes sur un drame absolu, avec une pudeur et une humanité désarmantes.
Le hic ? C’est un livre qui se lit d’une traite, mais qui peut aussi laisser un vide. Le style est épuré, parfois presque trop, et certains lecteurs auraient peut-être aimé une exploration plus longue du deuil et de la reconstruction. Mais c’est aussi ce qui fait sa force : un texte sans fioritures, aussi tranchant que délicat.
Bref, Vous n’aurez pas ma haine, c’est un témoignage poignant qui transcende la tragédie pour offrir une leçon d’humanité et de résistance face à l’inacceptable. À lire si tu veux un texte court mais marquant, et une preuve que, face à la barbarie, la plus belle réponse reste l’amour.