Comment se sortir de ce livre sans se gausser franchement ?
Qui êtes-vous pour me juger ? Un titre pareil j’en mettrais un nain au feu que vous aussi cela vous intrigue, et grand bien vous en fasse car c’est un pur moment de détente ce petit bouquin, vous vous retenez avec beaucoup de peine de rire tout haut ce qui en public vous donne un air de psychopathe constipé mais on ne regrette pas son argent car le livre tient ses promesses : divertissant et plutôt intelligent.
Je ne peux pas dévoiler grand-chose de l’intrigue tant la suite rebondissements plutôt inattendus et burlesques est l’un des atouts de ce livre, donc en deux mots on pourrait dire :
Henry est.
Voilà.
Bon, j’étaye un peu mais c’est bien parce que c’est vous.
Henry est professeur de culture générale dans un établissement technique faisant cours à une bande de brutes épaisses qui s’intéressent à ce qu’il tente de leur inculquer comme de leur premier slip kangourou. Dix ans qu’il bosse dans le même établissement et toujours pas d’avancement… notons qu’il ne court pas vraiment après, Henry est quelqu’un que l’on pourrait décrire comme passif, voir franchement mou du genou. Et ce n’est pas une fois rentré chez lui qu’il peut se détendre un peu car l’y attend son insupportable femme, Eva, sorte de ménagère dopée à l’harpic qui du moment que c’est énoncé avec un air intelligent, prend n’importe quelle ânerie comme parole d’évangile. Quand elle s’entiche d’un couple nouvellement installé dans le voisinage et surtout de la femme, Sally, qui tente de l’émanciper à coup de libération sexuelle accélérée et de soirées coquines auxquelles Eva veut traîner Henry de gré ou de force, on comprend que ce dernier éprouve de plus en plus le besoin de promener le chien. Car lors de ces promenades, monsieur se livre à l’une de ses activités favorites à savoir échafauder mille et un plans qui tous n’aboutissent qu’à un seul objectif : le meurtre de sa femme et, enfin, un peu de tranquillité.
Interviendra un événement totalement imprévu qui mettra le feu aux poudres et sera le début d’un enchaînement de situations toutes plus drôles les unes que les autres
En plus de faire rire grâce à de succulents dialogues, les personnages sont finement dépeints, presque caricaturés ce qui permet une critique acerbe de notre société (le livre a beau afficher presque quarante années au compteur, il demeure très actuel), des rapports hommes-femmes, des mauvais fonctionnements de la police… De plein de choses je vous dis !
Un avant-goût qui malgré les apparences ne dévoilent rien de l’intrigue :
« - Tout ce que je peux dire, protesta l’entrepreneur en bâtiment, c’est que tous les professeurs de culture générale ne finissent pas par enterrer leur femme dans des puits de fondation.
- Tout ce que je peux dire quant à moi, dit le principal, c’est que je suis extrêmement surpris qu’il ait été le seul à le faire jusqu’à présent »