La Mélancolie de Rika-Chan

Pourquoi Keiichi a massacré Rena et Mion ? Pourquoi des enfants de 8 ans vivent seules dans une maison ? Pourquoi Rena a assassiné Keiichi ? Pourquoi Satoshi n'est pas là ? Pourquoi Rika a une coupe de cheveux pourrie ? Pourquoi Shion a torturé ses amis et sa sœur ? Pourquoi Satoko n'est plus avec ses parents ? Pourquoi ils changent de comportements toutes les deux minutes ? Pourquoi Mion s'attaque-t-elle à Rika sans raison ? Pourquoi des gens s'enfuient pour se gratter le cou ? Pourquoi une malédiction frappe ce village ? Pourquoi... POURQUOI ?!

C'est chiant toutes ces questions hein ? C'est frustrant de se bouffer 26 épisodes sans la moindre idée de ce qu'il se passe. C'est vraiment prise de tête, et un supplice à suivre, n'est-ce pas ? Puis en même temps, comment s'arrêter là, sans avoir cette solution qui nous tracasse la nuit alors qu'on s'est forcé à regarder ce supplice.

Le générique est calme, la voix est douce, le rythme est posé... GRZZZZ ! C'est tranquille, ce n'est plus violent... GRZZZZ ! En fait, si. Le générique montre l'innocente Rika sous une musique très agréable, mais avec des moments de perturbations, ce qui provoque une certaine angoisse déjà ressentie lors de la première saison. Ensuite, Rika court, s'élance à corps perdue sous cette même musique.

Le temps des réponses est arrivé, et on aura compris, que Rika est la clef de ce pénible mystère. Finit les crises de folies ridicules, tout semble plus terre à terre, avec une explication sensée mais également plus dramatique, loin de "l'horreur fan-service" de la première partie. Enfin, nous pouvons regarder avec plaisir cette série, déguster chaque indice afin d'avancer dans l'intrigue !

C'est beaucoup mieux, certes, mais on notera pas mal d'incohérences. Depuis quand Shion va à l'école avec notre club ? Takano n'est plus journaliste, elle est médecin à temps complet ? Finit le travail extra-scolaire des sœurs Sonozaki ? C'est tout de même pas sérieux.

Les arcs sont plus longs, ce qui permet de s'intégrer plus facilement à chaque univers, sans que tout le monde crève tous les 4 épisodes. Adieu les morts incessantes et ridicules. Accueillons le dramatique intéressant. Nous en apprenons de plus en plus sur nos protagonistes, et c'est un plaisir de souffrir pour cette petite Satoko, qui offre le moment le plus émouvant de la série, bien loin de la malice que nous offre le personnage d'habitude. La bonne surprise est également Takano avec son enfance affreuse si ce n'est un poil abusé vu les violences reçues.

Notre rousse Rena a étendu son délicieux "Menu à emporter" avec de nouveaux personnages plus importants, qu'elle souhaite évidemment tous ramener dans sa maison. Le comique est bien plus présent et se mêle très bien au drame, en apportant un peu de fraîcheur.

Tout a désormais un sens. Les personnages sont devenus attachants "Nipaaaah". Nous sommes heureux de venir à bout de ce mystère abominable, qui en torturait plus d'un. Ce n'est pas génial pour autant, mais ça reste une bonne surprise, malgré la fin à l'action jamais crédible à base de "Club VS Unité d'élite" à coups de pièges douteux.

Un bon rattrapage en somme pour cette classe aux élèves attachants.