Bakemonogatari par Elie Belhadjar
Ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi emballé par une série d'animation jap !
Ce que j'ai aimé par-dessus tout ce sont d'abord les décors. Tortueux et géométriques, figés, minimaliste. Les perspectives et les plans sont toujours très soigné et surprenant, créant parfois un drôle de dialogue avec la narration.
Ce que j'ai le moins aimé c’était l'animation, trop rigide. (Et plutôt timide)
Le Chara-design m'a beaucoup plu à certain moment (cerné) et à d'autre beaucoup moins. Certainement à cause d'un contraste de style trop franc.
Esthétiquement, de manière global, c'est très raffiné et très bien maitrisé. C'est très éclaté et on remarque plein de styles ou techniques différent(e)s. Parfois même à la limite du gimmick expérimental que les japonais savent si bien mêler à la culture populaire. Créant par ce biais un Kitch sophistiqué bien à eux. Pourtant on peu se sentir parfois un peu flouer par un fan-service débordant...
Mais quel rythme effréné, ça donne parfois le tournis !
J'ai également été séduit par l'incrustation des mots et du texte dans la réalisation. Même sans avoir eu le temps d'en lire la moitié j'ai trouvé ça chouette.
Cependant, scénaristiquement c'est pas super. Ça se prend beaucoup trop au sérieux et l'étiquette du simple prétexte au fantasme esthétique lui colle un peu trop à la peau.
Les dialogues ne servent qu'un enrobage psychologique parfois vraiment lourd-dingue.
Au final ça m'a beaucoup fait penser à Suzumiya : dans les dialogues (voix off, rythme), le surnaturel un peu absurde, le background scolaire et la narration.
Une sorte de surenchère surréaliste (plus épileptique), mais dans un registre esthétique plus charismatique et, ma foi, pas désagréable du tout !