["Article" initialement publié dans un hebdomadaire pas du tout spécialisé anime, limité à une page A5]
La « critique » d’anime 100% sérieuse, totalement professionnelle, pas du tout subjective mais surtout universelle et intemporelle.
Ah ! la fin d’année est passée, je ne vais donc PAS parler d’un anime sur noel … eh oh, soyez content cette semaine c’est pas un slice of life, ni la semaine prochaine. En plus la saison d’anime vient de se finir, donc d’ici un mois (parce que je suis quelqu’un de rapide), on va commencer à parler d’anime sûrement pire que d’habitude. Mais, cette semaine c’est l’adaptation du light novel ayant démocratisé le light novel grâce à sa qualité. En total opposition à un certain Sword Art Online, qui a démocratisé l’adaptation animée de light novel grâce à sa médiocrité.
Boogiepop and Others est un thriller cryptique penchant (un peu) vers l'horreur qui me semble très bien pensé, je dis "semble" parce que je n’ai rien compris. C’était prévisible, le roman de base est fragmenté en plusieurs histoires narrativement séparées et c’est au lecteur de comprendre le bordel. Alors quand, 20 ans après sa publication, un studio compresse un truc déjà difficilement compréhensible en un anime, autant dire que ça n’a aidé personne à comprendre pourquoi il y a : des extraterrestres, un dieu, des humains synthétiques et des super-héros mélangés.
Malgré l’incompréhension générale, les arcs narratifs tiennent debout et restent intrigants, même si ça fait 10 épisodes qu’on se demande si ce personnage n’est en fait pas celui qui était mort à l’épisode 2. Oui, pour pas aider, tous les personnages se ressemblent. Mais bon, l’œuvre original n’étant pas destiné à des ingénieurs envoyant des fusées sur la lune, chaque arc se conclue et se comprend facilement. L’aspect jeunesse est juste assez gênant dans les moments de violence qui sont très puérile ou "edgy".
Après l’anime rattrape assez bien le coup avec ses personnages qui sont loin d’être con … bon sauf le collégien qui vas défoncer des gangs dealer de drogue tout seul parce qu’il fait du karaté, mais passons. Le "dieu" : Boogiepop, est très impressionnant, déjà parce qu’à chaque apparition il défonce des mères plus rapidement que Kirito de SAO ne charme sa petite sœur dans un hentai, mais surtout parce qu’il est imprévisible donc ces interventions, qui sont pourtant des deus ex machina bien sales, sont largement compensées par le suspens qu’il crée dans l’intrigue.
Même si on n'y comprend rien, Boogiepop n'est pas désagréable en soit. Mais inutile, puisqu'il n'arrive pas à créer le grand puzzle qu'est (sûrement) le light novel original. Dans un style très proche je conseillerais les Garden of Sinners qui sont simplement les meilleurs thrillers d'enquête surnaturel.
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