Une série très inégale : les personnages sont très réussis et prenants, les relations également quoique parfois dérangeantes. Une ambiance captivante, avec de bonnes musiques; mais un scénario assez léger qui brille par intermittence, des dialogues ou des réflexion parfois simplistes ou niaises (le fameux kokoro) et surtout cette manie insupportable de voir deux donzelles éradiquer à chaque épisode l'équivalent des effectifs de l'armée américaine sans se prendre de blessure que lorsqu'elles se rencontrent.
Nous le savons, lorsqu'une série bâcle les combats c'est que l'intérêt que veut susciter l'auteur est autre. C'est alors le choix intéressant de centrer l'histoire sur deux personnes de même sexe : Cela permet d'avoir au premier plan cet amour chaste et loin de tout désir charnel que l'on appelle l'amitié. D'ailleurs on croit apercevoir dans cette série la confrontation de trois archétypes d'amour: l'amour dépendant, l'amour tel qu'on l'entend, et l'amitié.
L'expression un peu satirique de ces liens est pertinente avec plusieurs résultats. Le combat nécessaire contre soi-même pour ne pas devenir dépendant des autres mais plutôt être dépendant de soi, ce qui est le dilemme de Maria et Canaan. La défaite dans ce combat signifie la mort (du lien comme du personnage). L'amour (romantique) conduit quant-à-lui à la mort des deux personnages.
En somme c'est une série que je recommande, même si la fin est quelque peu morose et insipide. Il est aussi à noter l'évolution des rivalités au moment du visionnage. Canaan emploie des artifices pour garder une simplicité appréciable.