Casshern Sins est l'un des animes les plus ennuyeux que j'ai pu voir jusqu'à ce jour. Je me suis même endormi devant, c'est dire. Il faut noter qu'il ne se passe rien durant un long moment. Pourtant, le scénario ne semble pas aussi insignifiant à la base. Un monde, gouverné par les robots, court à sa perte à cause d'un être qui a perdu la mémoire. Les décors dévastés laissent entendre une histoire sombre. Néanmoins, le personnage de Ringo contredit en partie cette idée-là. On entre ainsi dans le monde de Casshern Sins, un monde a deux faces. Vous y trouverez de la joie, mais surtout de la tristesse. Ce décalage est plutôt bien pensé et donne un air très particulier à cette œuvre.
Malheureusement, le rythme est vraiment trop lent. À vouloir faire dans la contemplation, on finit par avoir la vue qui se trouble, les paupières qui se ferment. Casshern Sins c'est avant tout de la répétition à tous les étages. Les épisodes se ressemblent tous, avec à chaque fois le même déroulement: Casshern ne comprend pas sa situation, il trouve un personnage secondaire bien lourdingue, Ringo passe par là, il défonce des méchants robots puis voilà. En outre, on entend le nom Casshern et Ringo quarante fois par épisodes, on nous offre des pauses de cinq secondes sur des images parfois assez vides de sens et d'intérêt, on entend le héros se plaindre de la même chose et les personnages secondaires avoir des histoires semblables. Bref, c'est assommant au possible.
Cela rend les protagonistes désagréables. Ringo en est un peu mon symbole personnel de la petite fille qui rigole tout le temps, donnant à la longue un côté gnangnan au possible. Lyuze est assez énervante de par son comportement contradictoire. Celui qui détient la palme restant l’amnésique notoire se morfondant un peu plus chaque épisode sur sa condition. Il faut aussi ne pas oublier son éternel rival qui n'a qu'une chose en tête: combattre Casshern. Un tas de personnages chiants au possible.
De plus, la série possède une façon de voir le monde des robots totalement convenue. Les gentils androïdes évoluent et possèdent des sentiments alors que les méchants robots s'apparentent à des boîtes de conserve grosses et pas contentes sans aucune raison. Ils ne servent au final qu'à agresser les gentils pour se faire défoncer par le héros. Les combats sont, à l'image du reste, répétitifs. Les mouvements sont tout le temps les mêmes, les adversaires aussi. Les carnages sont donc ennuyeux, se rajoutant à la longue liste des somnifères que possèdent cet anime.
Pourtant, nous allons attaquer un retournement important qui se déroule après la moitié de la série octroyant un grand coup de boost à celle-ci. Le scénario prend du galon et commence enfin à se développer, se concentrant sur le sujet de base. La fin étant, il faut le dire, réussie avec le personnage de Luna très surprenant et bien pensé, nous donnant une belle image mélangeant vie et mort. En outre, les protagonistes évoluent donnent une vision totalement différente de ce qu'on en avait au départ.
Enfin, je tiens à parler un peu de la forme. J'ai vraiment pas accroché au chara-design masculin et à celui des robots. Il en sera de même pour les décors de fond, autant ils sont parfois travaillés avec une mise en scène bien pensée, autant ils sont parfois justes horribles ou vides. À l'image du reste de l'anime, parfois c'est génial et parfois c'est ennuyeux au possible. La seule chose qui échappe, pour une fois, à la règle étant la bande-son variée.
Au final, je ne peux cautionner ou conseiller Casshern Sins même si la seconde partie est convaincante. Le début est une boucle qui donne l'impression de ne jamais se terminer et l'ambiance générale reste vide de sens pendant un trop long moment.