Je ne me rappelle plus de la dernière fois qu’un univers comme celui-ci m’avait autant marqué. Avec seulement dix petits épisodes, j’ai eu le temps de : m’attacher aux personnages, de faire confiance au personnage principal, de me sentir trahi par lui et presque tous les autres, puis de devenir aussi cynique qu’eux pour les comprendre. Une ville immense, une hiérarchie infranchissable. Des Corporations qui maîtrisent tout. Un monde où l’argent est le maître incontesté. T’as un accident ? T’as une assurance ? Une ambulance vient te chercher. T’es pas assuré ? Tu te démerdes, et cerise sur le gâteau, tu te fais opérer par les gens de la morgue. On ne peut pas dire que ça soit très rassurant.
D’ailleurs, les personnages ne le sont pas beaucoup plus. Voir quelqu’un se faire exploser la cervelle à côté de toi, c’est normal pour 90 % des personnages qu’on voit à l’écran. Les cyberpunks, humains modifiés à coup d’implants en tous genres, gagnent de l’argent en remplissant des missions pour à peu près n’importe qui, notamment les Corporations. La plupart se savent condamnés par leur situation, puisque plus un humain a d’implants, plus il a de chance que son cerveau vrille. Mais ça n’arrête personne parce qu’en vérité, y a rien à perdre.
Et, en réalité, c’est ce cynisme brutal qui la rend aussi bien. La série est courte, directe. Pas le temps pour le superflu et je ne sais quelle histoire secondaire. La bande son est, sans mauvais jeu de mots, vraiment originale, puisqu’on passe du rap, au métal, en passant par le rock, la synthwave ou même l’ambient. Une bande son souvent explosive qui correspond au rythme effréné de la série.
Évidemment, je conseille la série à toute personne qui a déjà hésité à cliquer dessus (et aussi à ceux qui n’en ont pas entendu parler), parce que ça vaut vraiment le détour.
En bref, un 8/10 mérité.