Cyberpunk: Edgerunners, c’est comme plonger tête la première dans un cocktail explosif de néons flashy, d’implants cybernétiques, et de destinées tragiques. L’univers ? Night City, cette jungle urbaine où chaque coin de rue est un potentiel game over. La série a tout pour séduire : de l’action frénétique, des personnages hauts en couleur, et une esthétique qui claque. Mais derrière les paillettes cybernétiques se cache une histoire qui, bien que captivante, vacille parfois entre grandiose et prévisible.
L’histoire suit David Martinez, un ado qui passe de l’étudiant lambda à un "edgerunner" (en gros, un mercenaire prêt à tout pour survivre dans ce chaos futuriste). Armé d’un implant militaire badass, il rejoint une équipe de marginaux cybernétisés pour faire du grabuge et gratter un semblant d’espoir dans une ville où tout le monde joue à quitte ou double. La descente de David dans les bas-fonds de Night City est haletante, mais ne t’attends pas à une révolution narrative : c’est du cyberpunk classique avec ses thèmes bien connus de désespoir, de trahison, et de lutte contre un système oppressif.
Visuellement, c’est un feu d’artifice. Studio Trigger livre une animation époustouflante, où chaque combat est une explosion de couleurs et de mouvements frénétiques. Night City brille de mille feux, mais garde son côté crasseux et menaçant, fidèle au jeu vidéo qui a inspiré la série. Les designs des personnages et des cyber-modifications sont aussi extravagants qu’impressionnants, ajoutant une touche de folie à chaque scène.
Côté personnages, David est un héros attachant mais parfois un peu trop prévisible dans ses choix. Lucy, la mystérieuse netrunner, est la vraie star, avec son aura énigmatique et ses rêves d’évasion. Le reste de l’équipe est un mélange de stéréotypes cyberpunk (le bourrin cybernétique, le hacker un peu dingue, etc.), mais ils fonctionnent bien ensemble et apportent une énergie dynamique à l’histoire.
Le vrai problème de Edgerunners ? Sa tendance à tomber dans les excès du genre sans toujours les transcender. Les dilemmes moraux sont souvent abordés de manière superficielle, et certains arcs narratifs manquent de profondeur. De plus, la série avance à un rythme effréné, ce qui, bien que divertissant, laisse parfois peu de place pour s’attacher pleinement aux personnages secondaires.
En résumé : Cyberpunk: Edgerunners est un festin visuel et émotionnel, avec des moments de pure adrénaline et une esthétique qui marque. Mais sous ses néons tape-à-l’œil, l’histoire reste parfois en surface, et les clichés du genre ne sont jamais loin. Une série parfaite pour les fans du style, mais qui aurait gagné à explorer un peu plus son potentiel. Prépare-toi à être ébloui… et un peu frustré.