Je ne sais pas si j'ai la main particulièrement heureuse, mais décidément je suis très friande de ces formats de comédies anglaises ou US composés d'épisodes d'une vingtaine de minutes.
Veep, Nurse Jacky, Entourage, Episodes, Parks & Recreation, Yes Prime Minister, The Vicar of Dibley sans oublier les mythiques Seinfeld et Fawlty Tower. Elle me font l'effet d'un shoot survitaminée en bonne humeur et me réconcilie avec le genre humain, momentanément, ça va sans dire, nul n'étant tenu à l'impossible.
Derry Girls ne fait pas exception à la règle. C'est une pépite très aboutie, originale, rythmée et menée à un train d'enfer par une brochette de personnages complètements à la masse.
D'abord il y a l'originalité rafraîchissante de la toile de fond, celle de la vie de gens ordinaires dans l'Irlande du Nord, juste avant la conclusion des accords de paix à la fin des années 90.
A cela s'ajoute quelques ressorts comiques très, très réussis, comme le personnage de James, le cousin de Michelle qui débarque tel un énorme cheveu dans le porridge, avec son accent British - il a été élevé en Angleterre - et comme seul garçon dans la bande et dans toute l'école de filles catholique. Il devient une espèce de faux souffre-douleur, affectueusement malmené, à la façon d'un Garfield avec son boulet canin Odie.
Puis, il a y comme toujours dans ce genre de format, l'excellence des seconds rôles et leur dynamiques, l'irrésistible directrice de l'école (actrice fantastique), les truculentes relations à sens unique entre le beau-père et le gendre et l'oncle Colm, un puit sans fin d'histoires à mourir d'ennui.
Si on en a la possibilité et l'envie, il faut essayer de regarder la série en VO car les accents, les voix et les intonations participent de l'expérience de dépaysement et de comique.
Merci de m'avoir lue.
Amitiés,
Dustinette