Dexter, c'est d'abord le grand retour de Michael C. Hall, après son rôle d'homosexuel torturé dans Six feet. L'acteur s'impose immédiatement en monsieur Tout-le-monde, bien sous tous rapports, cachant en fait un tueur dont la souffrance est de constamment simuler la normalité. Un des enjeux de cette première saison est d'ailleurs le passage de l'absence totale de sentiments à une certaine humanité par le biais d'une relation de tueur à tueur. Cette compétition souterraine entre ''tueurs artistes'', en droite ligne de la mythologie américaine des serial killers et notamment ouvertement inspirée de la littérature de James Ellroy, voire Easton Ellis, constitue l'intérêt principal de la série, qui perd clairement en qualité dès lors qu'elle s'éloigne de son personnage principal. Cette première saison, malgré quelques égarements mélodramatiques et une psychologisation freudienne un peu déplaisante, s'avère ainsi dans l'ensemble à la hauteur des promesses attendues, bien écrite, visuellement très soignée et jubilatoire par séquences.
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