De l'auteur d'Hellsing (et ça se voit dès les premières minutes de l'animé), Kōta Hirano, Drifters est doté pour le moment d'un animé de douze épisodes, tous disponibles sur Wakanim.
Au cours d'une bataille, Shimazu Toyohisa, un jeune samouraï, se retrouve confronté à l'armée du général li Naomasa et finit avec lui grièvement blessé. Cahin caha, il déambule au milieu du champ de bataille où règne une odeur de mort, jusqu'à être projeté dans un couloir dimensionnel où un homme dont on ne connaît que le nom, Murasaki, l'envoie parmi l'une des portes présentes dans le corridor. A son réveil, il prend conscience qu'il est à présent dans un monde différent du sien. Comme dans l'univers de Tolkien, des peuples semi-hommes, nains, elfes, sont les proies d'une armée non-humaines, les Ends, aussi nommés " Parias " dirigée par le funeste Roi Noir. Une légion composée de créatures monstrueuses, dont le seul but semble être de conquérir inlassablement des territoires et de répandre la terreur. Pour soutenir le Roi Noir dans ses sombres projets, Easy, une jeune fille, avec le même procédé utilisé par Murasaki avec Toyohisa, envoie de célèbres personnages historiques comme Jeanne d'Arc, Gilles de Rais, et Anastasia Nikolaevna Romanova. Pour combattre leur dessein, Toyohisa fera la rencontre des Drifters composés également de figures historiques de renommée : Oda Nobunaga (période Sengoku au Japon) sensé être mort en 1582 ainsi que Nasu no Yoichi (samouraï archer de la guerre de Genpei durant l’époque Heian 794-1185). Ensemble, ils livreront de multiples batailles pour tenter de libérer les peuples opprimés par les Ends.
Dans l'état actuel de l'animé, on ne connaît pas les motivations de Easy et de Murasaki : sont-ils des Dieux orgueilleux se livrant à un jeu du destin en utilisant les Drifters et les Ends comme des pions sur un immense échiquier ? Une chose est sûre, ça dégouline d'action et de scènes épiques, et on prend un immense plaisir à voir des têtes gicler aux quatre vents, accompagnées d'un bras ou deux. Pour donner une mesure à cette orgie de violence, de l'humour vient à point nommé. Le décalage historique des personnages chacun à des périodes historiques différentes donne des situations rocambolesques et souvent hilarantes, en tout cas ça a fonctionné sur moi. J'ai particulièrement ri à la rencontre de l'aviateur japonais se découvrant une soudaine amitié avec Scipion Africanus (général de l'armée romaine) , en se rappelant de l'alliance entre l'Italie avec l'Axe nippon-allemand durant la seconde guerre mondiale. J'attends par contre la seconde saison pour donner un avis définitif, car pour l'heure la fin de la S1 laisse un arrière goût d'inachevé. Il y a trop de non dits scénaristiques pour pouvoir se prononcer sur tout cela, mais rien que pour la qualité de l'animation et pour l'originalité du concept, ça se regarde avec beaucoup de plaisir.