Petite précision : Depuis que j'ai écris cette critique, j'ai tout eu comme commentaire (les procès en mauvaise foi / que je n'aime pas les animés matures ...) et je continue à en recevoir régulièrement. Vous avez le droit d'exprimer votre désaccord dans les commentaires (tant que ça reste courtois), mais j'ai fais cette critique en 2016, je ne me souviens à peine de la série et de son histoire alors je ne vous répondrais évidemment pas. Sur ce je vous laisse lire ma modeste chronique pleine de mauvaise foi.
Cela fait un long moment que le temps des animés japonais de 600 épisodes type shonen nekketsu, ce n'est plus trop mon truc, en fait j'aime toujours mais c'est surtout une question de temps et je veux découvrir d'autres choses, du coup je me tourne sur senscritiques et je vois des animés en 12 épisodes avec d’excellentes moyennes et je me laisse tenter... le problème c'est que quasiment à chaque fois des animés relativement moyens (Clannad en est le meilleur exemple) qui se retrouve avec des moyennes de 8 et quelques à croire que les fans d'animation japonaise sont tellement habitués à des nekketsu que dès que cela change un peu, les séries sont surnotées comme pas permis et encore une fois je ne serai pas aussi dur avec Clannad si on ne m'avait pas dit que c'était un Chef d'oeuvre. Et c'est exactement le même cas de figure avec Erased.
Donc on se retrouve avec un héro qui a le pouvoir de remonter dans le temps pour empêcher des catastrophes, bon ce n'est pas très original et le fonctionnement du pouvoir est un peu flou tant il servira de facilité scénaristique et de Deus Ex machina mais à la limite ça passe. On regrette le caractère du héros qui est un cliché de l'animation japonaise, un héro solitaire, un peu nihiliste, blasé, le problème c'est qu'il a un pouvoir surnaturel qui lui permet de sauver la vie des gens, d'où sa vie n'a pas de sens ? Mais bon passons, il y a une histoire de meurtre, le héros qui est de toute évidence innocent pour tout le monde, s'enfuit uniquement pour le rendre suspect aux yeux de la police et justifier plus tard une cavale.
Et a peine on a compris qui était notre héros que retournement de situation, on arrive au moment où le personnage sans le vouloir remonte le temps jusqu'à l'époque de son enfance (pour sauver une fille ...long à expliquer)
Et là, l'animé qui partait pas gagnant me perd définitivement (dommage ce n'est que le 2ème épisode) je trouves que l'attitude du héros est juste dingue, le mec il est de retour à l'époque de ses 10 ans et il n'est pas plus choqué que cela, il n'a aucun mal à se réhabituer. A aucun moment il se dit qu'il va devoir tout se retaper, les cours, les complexes, la crise d'ado, Non ça va il le vit bien il est à peine étonné. Et je me suis dit au début que c'était parce que cela ne durerait pas, mais l'animé nous dit que ce retour à l'enfance s'étalent sur plusieurs semaines. J'ai l'impression que les auteurs savent raconter une histoire d'effet papillon (quoique assez mal géré au final) mais celle d'un adulte dans le corps d'un enfant ils ont aucune idée de comment la raconter. On a un enfant, qui se comporte comme un enfant, joyeux, émerveillé, naïf, il court partout mais pourtant lorsqu'on entend ces pensées ce sont celles d'un adulte blasé et à la voix monocorde. Il y a une sorte d'énorme paradoxe qui ne vas jamais nous lâcher et la sensation que si on entendait pas les pensées du personnages avec sa voix d'adulte on oublierais rapidement qu'il s'agit d'un adulte tant tout dans son comportement sonne l'enfance et on penserait voir un simple flash-back.
Le problème le plus important d'Erased c'est le scénario qui est peut être bien, mais tout est là pour servir le scénario, c'est très désagréable pour moi de suivre des personnages qui ont l'air d'être là uniquement pour suivre le scénario et que sans celui là ils n'existerait pas. Dans retour vers le futur on arrive pas au bout de 3 minutes dans le passé, il y a un long moment dans le présent pour qu'on s'attache à Marty qu'on comprenne quel genre d'ado il est, qu'on nous présente sa famille, sa copine... dans Erased on ne connait quasi rien du personnage principal à part sa mère et encore je suis sur que si on nous la présente c'est uniquement parce qu’elle était destiné à mourir dans le scénario. Il faut qu'on éprouve de l’empathie pour le personnage pour qu'on s'intéresse à son histoire sinon on reste à coté comme moi.
Et au final à la fin de l'animé on se dit "tout cela pour ça" ! A peine l'enquête l'histoire de violence conjugal est fini que le meurtrier est déjà identifié (en même temps quand il n'y a qu'un seul suspect potentiel) et à la fin on se rend compte qu'au final toute les pistes de réflexions, tout les sujets n'ont pas était traité jusqu'au bout et n'ont mené nul part tout en laissant un paquet d'incohérence derrière.
Sur ce, moi je vais regarder à nouveau Jojo parce que les déceptions cela commence à bien faire.
PS : L'ending est très sympa