Satoru est capable de revenir quelques minutes en arrière et s'en sert pour réparer les erreurs du passé (oui, comme dans Code Quantum). Mais il ne contrôle pas son pouvoir. Il va se retrouver soudainement bien plus loin dans le passé et va faire exactement la même chose.
Évacuons rapidement les aspects techniques : c'est propre, bien animé mais rien d'exceptionnel. En même temps, le thème et l'ambiance font qu'il n'y a rien d'impressionnant à animer. Tout est bien fait et on n'oublie vite les aspects techniques pour se concentrer sur l'histoire. N'est-ce pas là une magnifique preuve que les animateurs et le compositeur ont bien fait leur boulot ?
Difficile de parler de l'histoire sans spoiler et vous faire rater l'effet de surprise mais sachez que les thématiques abordés sont crues, morbides et même glauques, mais jamais gore. Comme le titre de ma critique l'a peut-être fait comprendre à certains d'entre vous, il s'agit d'un mélange entre L'Autre Monde (Here and There, Now and Then en anglais dont le titre japonais me fait penser au titre japanais de Erased : Ima, soko ni iru boku). En effet, sous couvert d'une forme sympathique et enfantine, les thèmes traités sont durs, psychologiquement traumatisants et pourraient même choquer les plus jeunes. Mais ils sont, je trouve, abordés de manière extrêmement adroite, avec délicatesse et beaucoup de pertinence.
En fait, le vrai problème de Erased, c'est la durée. Ce n'est pas 12 épisodes qu'il aurait fallu mais au moins le double. La première "affaire" prend presque 9 épisodes mais les 2 autres et la conclusion sont forcément expédiées bien trop rapidement, avec des ellipses exaspérantes et laisse une soif inextinguible d'en savoir plus, d'en voir plus. La conclusion, bien qu'un peu réfléchie, est à ce titre traitée en un seul épisode ! Autre conséquence, c'est que toute la partie "à la Code Quantum" ou "à la Demain à la Une" n'est pas du tout exploitée. Oui, j'aurais aimé quelques épisodes dans lesquels on le voit plus réparer des actes dans un passé très proche et que les enjeux et conséquences deviennent progressivement plus importants. Là, c'était abrupt.
Mais que ces défauts ne vous empêchent surtout pas de tenter l'expérience. Erased m'a tenu en haleine comme aucun autre depuis Death Note, même si le genre est différent.