Cette série présentait, dans la première saison, des qualités indéniables. Le générique, à la Game of Thrones, évolutif et présentant les contours d'un monde des plus attrayant, laissait présager une oeuvre à son terme. Onirique, sombre, violent et futuriste, que demander de plus ?
De Game of Thrones, il ne reste rien une fois les deux saisons entièrement visionnées. Les personnages s'appauvrissent, les rares interactions sont ponctuées d'histoires d'amour toutes plus éclatées au sol les unes que les autres. Les personnages ne vivent pas en union avec ce monde, ils ponctuent un récit plus grand de petites intrigues obsolètes, d'un humour qui cherche à provoquer le rire, de séquences émotion et j'en passe. Et quand je dis "cherche", c'est en fait un ordre. Là il faut pleurer, machin dont vous oublierez le nom va mourir. Truc là, il a été introduit cette saison pour que la magie du scénario nul fonctionne. Oh attention, truc et machin qu'on a introduit au début de la saison vont s'embrasser, c'était pas du tout cramé. Oh la la, le méchant Cléon s'énerve, grrrrr.
Tout s'appauvrit, les showrunners pètent un câble et balancent des intrigues nulles à tout bout de champ, dans un ballet d'absurdités sans nom. Hari Seldon passe la série à expliquer que les individus ne sont rien dans la grandeur de l'Histoire, pourtant, la série délaisse, en 20 épisodes, le grand TOUT de l'Histoire pour ne s'attacher qu'à des individus protégés par une aura, non pas impériale mais scénaristique. Ils sont des mouchoirs, on les sort du paquet pour les utiliser, puis on les jette une fois qu'ils ont rempli leur mission.
Je n'ai pas lu l'oeuvre d'Asimov, je compte bien le faire tant ce space opera est devenu un soap opera. L'espace n'est que prétexte à sortir des templates de scénario vus et revus, enlevant toute saveur à un show pourtant prometteur. Je suis dégoûté, j'ai perdu 20 heures de ma vie pour une série qui, pourtant, m'avait fait de belles promesse. J'attends avec impatience le prochain grand space opera futuristique qui me fera vibrer. Foundation et mon ex auront eu le même effet. Beaucoup de promesses, pour d'immenses déceptions. Un joli 5/10.