"That's what character is. It's in the trying".
Friday Night Lights est une série sur le football... mais pas seulement.
FNL est une série sur la vie, sur les rêves, sur la difficulté de grandir, d'être parent, d'être amoureux, de perdre et de gagner, de devenir adulte, de se surpasser... d'être soi.
FNL a des tas de personnages tous plus attachants les uns que les autres, des personnages qui démarrent comme des clichés du genre (la cheerleader parfaite jolie et intelligente, le QB 1 qui a tout pour lui, le gamin des rues black qui mise tout sur le football, etc.) et qui se révèlent être profondément humains. Les suivre 5 saisons dans leurs déboires professionnels et amoureux, leurs espoirs, leurs rêves, et vibrer pour eux, avec eux, voilà ce que nous fait ressentir FNL. Par le football, notamment.
C'est la série qui est capable de donner 2 répliques par épisode à un Tim "33" Riggins et de le faire littéralement crever l'écran de son charisme de dingue (I love him). La série qui peut te faire pleurer en plein milieu d'un épisode, juste comme ça, pour un touchdown de fin de match, un Smash Williams, une Tyra Collette, une Julie montant dans sa voiture ou un Vince Howard. La série qui, avec des histoires toutes simples de la vie de tous les jours parvient quand même à nous faire rêver.
Il y a cette ville, ce coin paumé, d'où ils rêvent tous de partir, où tout commence et tout finit. Cette incarnation même de l'Amérique avec ses culs-de-sac et ses possibilités infinies. La compétition permanente qui repose sur leurs épaules à tous, qu'ils soient ados, adultes ou étudiants. Gagner des matchs. Trouver de l'argent. Réussir. Ne pas être assez bon. Faire des sales coups. Se découvrir. Etre meilleur que les autres. Courir plus vite. Lancer plus loin. Faire les bons choix. Rater. Recommencer. C'est un monde cruel qui est évoqué là, et dans lequel ils se battent, comme des Lions ou des Panthers, en rouge ou en bleu. Et même avec les gros changements amenés par la saison 4 et 5, on continue à avoir des nouvelles des autres, de ceux qui sont partis. Et ça, c'est bien. Dillon est une grande famille et le football, qu'ils le veuillent ou non, fait partie de leurs souvenirs à jamais.
Cette série ne serait rien sans la dynamique mise en place dans le couple Taylor : Tami/Eric forever, best couple ever, sans les silences de Tim Riggins, le fraicheur de Jess et Julie, les bêtises de Billy, la viande de Buddy, la maladresse de Matt ou la musique d'Explosions in the Sky, qui colle parfaitement à ce Texas du bout du monde. Elle ne serait rien sans sa très belle photographie, sans son ton juste, parfaitement à l'image de la vie, avec peu d'exagération. Elle ne serait rien sans le football. Et si vous n'y connaissiez rien, comme moi, vous allez apprendre à l'aimer.
Il y a peu de couacs dans cette série, vraiment peu : il y a quelques lourdeurs, un tout petit peu de n'importe quoi (l'histoire Landry/Tyra dans la saison 2, quelques matchs gagnés à l'arrache...), très peu de quiproquos qui s'éternisent pendant cinquante épisodes... Ca reste passionnant pendant cinq saisons, tant les histoires personnelles de personnages que l'enjeu du football.
Friday Night Lights, ou comment changer à jamais votre perception du mot "Touchdown".