Shinsekai Yori, j'ai trouvé l'anime en 2013, en cliquant sur une lettre au hasard dans l'annexe d'un site de streaming moche, et c'était une des meilleures décisions de ma vie. Toujours inégalé en 2017, il reste mon anime favori. (Il y a des trucs que je ne mettrai pas en balise spoiler comme des relations entre les personnages ou le nom de l'antagoniste, c'est ni un anime de romance ni un anime policier donc je me permet)
On peut critiquer le début qui met peut-être trop de temps à mettre en place l'intrigue, mais personnellement ça ne m'a absolument pas freiné, l'ambiance et l'esthétique y sont clairement pour quelque chose (les couleurs et la musique et les frames qu'on veut mettre en fond d'écran !!), c'est un gros point positif pour moi (le style pendant qu'on nous raconte des légendes je ♥), mais en tout cas : du début à la fin j'étais scotché à mon écran.
Les histoires avec des protagonistes jeunes c'est vraiment mon truc, je m'attache beaucoup plus et beaucoup plus facilement à un personnage d'enfant qu'à un adulte. Donc très vite je me suis attachée à toute la petite troupe, en particulier à Maria. Évidemment les personnages se sont aussi attachés entre-eux, et j'ai trouvé que les relations s'articulaient de manière très naturelle et réaliste, elles étaient clairement crédibles et avaient beaucoup de valeur pour moi, même en temps que spectateur. (Jusqu'à la relation entre Shun et Satoru en tout cas, mais ça c'est très clairement expliqué).
Dans les personnages pour le coup moins humains j'ai adoré détester Squealer, ce personnage en qui j'ai voulu croire pendant une grande partie de l'anime. Et Kiroumaru, un personnage qui m'a marqué tout autant que Squealer, très clairement un de mes personnages préférés, loyal et charismatique, c'est mon enfant.
Du coup, étant très attaché à tous ces personnages, bah j'ai pas mal pleuré.
Le monde de Shinsekai Yori, tout le "lore" derrière cet univers est dévoilé d'une manière que j'ai trouvé vraiment très intelligente et encore une fois plutôt crédible. On nous donne des informations goutte par goutte, même si le Minoshiro en lâche un peu plus, et toutes les pièces du puzzle s'ordonnent parfaitement à la toute fin de l'anime, de manière plutôt surprenante mais tellement satisfaisante. Tout l'univers est très cohérent, tout s'articule à merveille, la plus belle des dystopies.
Tout le concept d'hybrides qui pousse à se demander ce qu'est un humain et où sont les limites de l'humanité ça me passionne, j'écris pas mal sur ça dans mes projets perso.
On a parlé des personnages, de l'univers, de l'esthétique, mais il serait peut-être temps de parler du scénario. Avec les ellipses et les informations livrées au compte-gouttes, on se demande souvent ce qui se passe, mais l'histoire reste très claire pour moi (peut-être parce que je regarde régulièrement tout l'anime?) et l'intrigue m'a gardé accroché à mon écran jusqu'à la fin. Le mystère qui plane est vraiment frustrant, on veut savoir, et alors qu'on essaie de comprendre le monde dans lequel prend place l'intrigue, l'histoire avance sans nous, sans qu'on s'en rende compte, et quand le conflit démarre, on est aussi surpris que les personnages, mais tout le scénario est tellement bien ficelé que s'en est jouissif.