Les deux premiers films Ghost in the Shell à la fin des années 90 et début 2000 m'avaient vraiment séduit à l'époque. D'une part la musique et le générique envoûtants et d'autre part, le graphisme sensible nous plongeant dans un monde à la Blade Runner riche et texturé. Je les aurais presque rangés au panthéon des meilleurs Anime derrière l'indétrônable Akira.
Cette série de 2020, made in Netflix, s'en éloigne, les choix artistiques sont discutables. Certes la 3D a fait des progrès mais semble bien fade et trop propre ici, on dirait parfois des cinématiques de jeu vidéo...
Désolé de le dire aussi sèchement et ma brève critique n'est que le ressenti suite au premier épisode. J'ai eu envie un moment de prendre mon Joypad pour interagir avec les personnages, ah mais non, c'est une série ! Où est donc passé la magie et la poésie des premiers Ghost in the Shell ? A la limite, pour les robots et les engins mécaniques, ça passe pas trop mal, mais que dire des expressions faciales, à part peut être Batou. J'irais presque à réhabiliter la version Live avec Scarlett Johansson...
Le décor, une ville post-apocalyptique, certes, où les palmiers sont uniformément espacés dans des rues parfaitement rectilignes. Les intérieurs ne déméritent pas non plus, se limitant parfois à quelques canapés se battant en duel avec des sièges de bureau. On se demande si les japonais n'ont pas sous-traité en Corée du nord... Comme vous l'aurez compris, j'ai eu un peu du mal à m'immerger avec ce graphisme étrange, par moments travaillé et à d'autres très vide.
Bref, si vous cherchez de l'animation 3D convaincante, je conseille plutôt Blame! ou Godzilla, la planète des monstres. Pourtant le réalisateur n'en est pas à son premier coup d'essai, il a réalisé les versions 3D d'Appleseed, Starship Troopers (Anime) et Albator, bien plus réussis, mais c'était des OAV avec un budget peut être plus conséquent.